Complémentaire ou principal, la question n’est pas tranchée, il travaille avec le système nerveux central (dans le cerveau).
Le système nerveux entérique
Est constitué de deux plexus ganglionnaires qui s’étendent sur toute la longueur du tube digestif
On retrouve au sein du système entérique l’essentiel des neurotransmetteurs du système nerveux central (sérotonine, acétylcholine, noradrénaline, GABA, etc…)
Les neurones du système nerveux entérique produisent autant de dopamine que le cerveau. La dopamine est surtout connue comme l’hormone du bonheur, responsable de la sensation de satiété après un bon repas.
Ils sécrètent 95% de la sérotonine présente dans le corps. Un déséquilibre de la sérotonine provoque des problèmes psychologiques comme le stress, l’anxiété et la phobie.
(Cf. www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2013/02/15/cerveau-vos-entrailles)
Le microbiote est l’ensemble des micro-organismes (bactéries, levures, champignons,..) qui nous habitent aussi bien à l’intérieur de notre corps, que sur toute la surface de notre peau
Il communique avec notre cerveau et notre cerveau communique avec notre microbiote.
Des études ont révélé comment les variations et les changements dans la composition du microbiote intestinal influencent la physiologie et que des modifications dans l’environnement du microbiote intestinal impactant son équilibre peut conduire à des maladies telles que les maladies inflammatoires intestinales, à l’obésité et de nombreuses autres maladies.
L’accumulation des données indiquent aujourd’hui que le microbiote intestinal communique également avec le système nerveux central – par le biais des voies neuronales, endocriniennes et immunitaires , par le nerf vague- en influençant ainsi le fonctionnement du cerveau et le comportement.
Les microbes dont nous sommes les hôtes agissent dans la régulation de l’anxiété, de l’humeur, de la cognition et de la douleur. Ainsi, la modulation de la composition du microbiote par le premier geste de modifications alimentaires est une stratégie pour le développement de traitements dans les troubles liés par exemple au système nerveux central.
Neuro-métabolites microbiens
Les bactéries ont la capacité de générer de nombreux neurotransmetteurs. Il a été montré que par exemple des espèces Lactobacillus et Bifidobacterium produisent des GABA ; des Escherichia spp.et Bacillus spp produisent de la noradrénaline ; que Candida spp., Streptococcus spp., Escherichia spp. et Enterococcus spp.produisent de la sérotonine; des Bacillus spp. produisent de la dopamine, et des Lactobacillus spp. produisent de l’acétylcholine.
Des microbes modulent également les concentrations des récepteurs opioïdes et cannabinoïdes dans l’épithélium intestinal. Néanmoins, il est concevable que les neurotransmetteurs sécrétés par des micro-organismes dans la lumière intestinale peuvent induire les cellules épithéliales à libérer des molécules qui à leur tour modulent la signalisation neuronale dans le système nerveux entérique, ou agissent directement sur les axones primaires afférents.
Impact du microbiote sur l’axe intestin-cerveau dans la santé et la maladie.
Un microbiote équilibré est essentiel pour une physiologie intestinale normale et contribue à la signalisation appropriée le long de l’axe intestin-cerveau et, de ce fait, à l’état de santé de l’individu. Dysbiose intestinale peut influencer négativement la physiologie intestinale, menant à une signalisation inappropriée de l’axe intestin-cerveau et les conséquences associées aux fonctions du système nerveux central entraînent des états pathologiques. A l’inverse, les niveaux de stress au niveau du système nerveux central peuvent affecter la fonction intestinale et conduire à des perturbations du microbiote.
Le ventre, notre deuxième cerveau
C’est ce que les Chinois affirment depuis 5000 ans ! En résumé lorsqu’on se fait des nœuds dans la tête on se fait souvent les nœuds dans le ventre. La rentrée des classes, la demande d’augmentation, la perspective d’un changement radical de vie, la rencontre d’une personne dont on est amoureux, toutes ces situations entraînent chez certains enfants comme chez certains adultes des maux de ventre qui peuvent devenir très douloureux. Ces maux, s’ils perdurent, peuvent irriter le colon et se transformer en colopathie fonctionnelle. Ces douleurs abdominales peuvent s’accompagner de troubles du transit (diarrhée et/ou constipation). A la coloscopie tout est normal, cependant les micro-inflammations et la perturbation de la flore intestinale (microbiote) montrent un déséquilibre.
De nombreuses connexions, établies par la médecine chinoise (les yeux avec le foie, les oreilles avec les reins etc.) il y a des siècles, sont actuellement confirmées par les scientifiques qui mettent en évidence de nouveaux liens physiologiques. L’étude du lien entre l’intestin et le cerveau est un domaine en pleine expansion.
Des travaux récents tant de scientifiques Américains que Français ont montré que nos intestins possèdent autant de neurones (200 millions) que notre moelle épinière. Le système nerveux entérique (SNE) ou deuxième cerveau est formé d’un réseau dense de neurones étroitement connectés entre eux qui tapissent la paroi du tube digestif. L’appareil digestif fait avancer les aliments de la bouche à l’anus. Ils sont broyés, transformés chimiquement, liquéfiés et acheminés à travers l’intestin (grand comme une pièce de 200m2) qui séparent les bons éléments, assimilés au travers de la circulation sanguine, des déchets à rejeter.
Les neurones intestinaux sont issus de la même plaque embryonnaire que les neurones cérébraux mais leurs connexions sont plus simples même s’ils utilisent aussi des neuromédiateurs (sérotonine, dopamine, noradrénaline, acétylcholine etc.). Il faut savoir que l’intestin produit 95% de la sérotonine du corps. Dans le système nerveux central (cerveau et moelle épinière) la sérotonine est impliquée dans la régulation de l’humeur, de l’appétit, du sommeil etc.
Le SNE est en relation avec le cerveau principalement grâce au nerf vague : sa branche afférente renseigne le cerveau sur ce qui se passe dans l’intestin et sa branche efférente envoie des ordres aux muscles intestinaux. Si un agresseur survient (poison) le cerveau en est informé et il envoie des ordres aux muscles intestinaux (vomissements, diarrhées) pour protéger l’intégrité du corps.
Dans le monde actuel, où l’on ne prend plus le temps de manger (et surtout de mâcher) ni de se détendre, les consultations pour des troubles digestifs sont en forte augmentation. Le stress perpétuel dans lequel nous vivons perturbe le bon fonctionnement du tube digestif. D’où l’importance des techniques de relaxation que sont le yoga, la réflexologie, la sophrologie etc. pour améliorer les douleurs de ventre.