L’obésité est multifactorielle. Parmi les pistes (en plus de l’addiction ), en voici une autre qu’il va falloir suivre. Modifier son alimentation hors crise, participe à aller dans le sens de la guérison.
L’humain n’a pas besoin de manger « un peu de tout », mais juste les aliments prévus pour lui par la nature. Notre ère moderne nous fait croire que tout va bien, et qu’il n’y a que les quantités à surveiller. Alors que c’est la qualité qui est en cause.
Manger du blé actuel nous détruit.
Manger des animaux traités aux antibiotiques détruit notre microbiote.
Manger tout cuit nous abime
Manger trop peu de cru et surtout trop peu diversifié (la seule source de vrais probiotiques adaptés à nous , c’est les fruits et les légumes crus et bio)
Les micro-organismes qui peuplent nos intestins sont impliqués dans de nombreuses fonctions, telles que la synthèse de vitamines, ainsi que la régulation de notre système immunitaire, métabolisme et glycémie. Des études récentes montrent que le microbiote intestinal pourrait affecter la réponse de notre corps à l’insuline, une hormone qui aide le glucose à pénétrer dans les cellules du corps pour y être utilisé comme source d’énergie. Pour cette raison, de nombreux chercheurs voient envers le microbiote intestinal une cible possible pour améliorer des troubles glycémiques liés à l’obésité depuis que de nombreux patients obèses et diabétiques de type 2 souffrent d’une diminution de la sensibilité à l’insuline et d’une augmentation de la glycémie, également appelée résistance à l’insuline.
Par exemple, les dysbioses du microbiote intestinal ont été associées à la résistance à l’insuline chez les patients obèses et atteints d’autres troubles métaboliques comme le diabète de type2.
Les interventions axées sur l’amélioration de la sensibilité à l’insuline visent généralement à réduire le poids corporel par la restriction calorique, par l’amélioration de la qualité nutritionnelle en augmentant la prise de fibres alimentaires et d’antioxydant, et par une augmentation de l’activité physique. Cependant les effets sur l’amélioration de la sensibilité à l’insuline varient considérablement d’un individu à l’autre.
Des scientifiques de diverses institutions françaises et de l’Université Tufts de Boston (États-Unis), ont cherché à comprendre le lien entre la restriction calorique et l’amélioration de la sensibilité à l’insuline. Ils ont aussi étudié le lien possible entre le changement du microbiote intestinal, la biologie de l’hôte comme l’indice de masse corporelle (IMC), le tissu adipeux et la génétique, avec divers facteurs de style de vie incluant l’activité physique et l’alimentation. Les auteurs de l’étude ont analysé la sensibilité à l’insuline, les modifications du microbiote intestinal et le métabolisme de 27 patients en surpoids ou obèses ayant suivi un régime hypocalorique pendant 6 semaines.
Les auteurs ont conclu que le régime hypocalorique entraînait une réduction de l’IMC et de la masse grasse corporelle ainsi qu’une augmentation de la sensibilité à l’insuline. Les chercheurs ont également identifié 10 espèces de bactéries présentes dans le microbiote intestinal associées à une amélioration de la sensibilité à l’insuline. De plus, ils ont observé une forte association significative entre amélioration de la sensibilité à l’insuline et diminution des acides aminés à chaîne ramifiée après 6 semaines de régime hypocalorique. Ces résultats sont en accord avec une précédente étude, réalisée, elle, chez la souris, qui a montré une association entre certaines bactéries intestinales, la résistance à l’insuline et l’augmentation de la production d’acides aminés à chaîne ramifiée. Les acides aminés à chaîne ramifiée en question sont la leucine, l’isoleucine et la valine, ils font partie des neuf acides aminés essentiels responsables de divers processus métaboliques et physiologiques. Outre l’alimentation, le microbiote intestinal augmente les taux sanguins d’acides aminés à chaîne ramifiée, ce qui pourrait contribuer à la résistance à l’insuline, en particulier en réponse à un régime hypercalorique.
Il s’agit de la première étude de ce genre qui a identifié de nouvelles associations entre glycémie, style de vie et microbiote intestinal après un régime alimentaire hypocalorique de 6 semaines. L’obésité est une maladie multifactorielle et le ciblage du microbiote intestinal peut faire partie d’une approche intégrative du traitement de maladies métaboliques telles que l’obésité à l’avenir.
Reference: Dao MC, Sokolovska N, Brazeilles R, et al. A Data Integration Multi-Omics Approach to Study Calorie Restriction-Induced Changes in Insulin Sensitivity. Front Physiol. 2019;9:1958. doi:10.3389/fphys.2018.01958