Manger de tout…. un peu… le rêve lorsqu’ on est addict aux biscuits, au chocolat, au pain, aux pizzas etc. garder son rituel, ne plus diaboliser le méchant chocolat ou verre de whisky
Pouvoir boire un verre d’alcool pour un alcoolique, sans finir la bouteille par exemple. Avant que je sois soignée de l’addiction, pendant mon traitement, je me souviens avoir dit à mon mari, « Mon rêve, c’est de pouvoir manger une cuillère de nutella sans finir le pot » Et à partir du jour où j’ai guéri, c’est quelque chose de complément différent que j’ai découvert. C’est que sans la maladie, je n’avais plus besoin de même une cuillère de cette saleté qui détruit l’habitat des orangs-outans.
Le mythe du « manger de tout , un peu » est encouragé par toute notre société de consommation. Que se passerait il si nous ne consommions plus que les produits de base nécessaires à nos besoins? des fruits, des légumes, des racines, un peu de protéines animales produites correctement, des bonnes matières grasses, oléagineux, olives…. c’est ce que ma guérison et les informations que j’ai acquises en 3 ans, me permettent de faire maintenant.
Est ce que les chasseurs cueilleurs qui partageaient le produit de leur chasse autour du feu, ou le panier de baies ramassées dans la journée prenaient moins de plaisir que nous qui mangeons ces trucs trop sucrés et trop gras qui déforment notre gout?
La liberté de revenir vers ce que la nature avait prévu pour moi. Et le nutella, le chocolat au lait, et même le chocolat noir à 70% ne sont pas des aliments créés par la nature, mais par l’humain, avec des ingrédients plus ou moins naturels.
Il y a ,bien-sur, des degrés de toxicité selon la composition et la fréquence de ces poisons, mais ils restent des poisons. Des non-aliments. Je mets un peu de chocolat noir à 70% bio, dans les gouters de mon petit fils (il faut une transition entre la bouffe moderne qu’il consommait) et celle que nous devrions avoir et que je lui enseigne et prépare. Sinon, c’est le mur et le refus direct et ce n’est pas le but.
Pour moi, après tout ce que j’ai appris dans mes 3 années de naturopathie, sur le système digestif, sur le fonctionnement du corps humain, j’ai pris conscience que manger UN PEU de ces non-aliments ne peut constituer qu’une étape vers un autre but: celui de manger ce que la nature avait prévu pour nous. Sauf à titre exceptionnel mais certainement pas au quotidien!
Alors il reste à cerner quel est le but des techniques que l’on nous enseigne actuellement de contrôle de soi, de pleine conscience lorsqu’on mange du chocolat etc: Le but d’en manger JUSTE UN PEU et pas la plaquette. Même si ce n’est pas un bon aliment pour nous, on espère juste que notre corps aura les ressources pour « traiter » cet aliment pas top, l’éliminer sans trop de dégâts. Et c’est le cas très souvent, tant que le contrôle tient. Sauf qu’on oublie trop souvent la nature même de l’addiction. Une maladie neurologique, dans le cerveau, dans le circuit de la récompense et que la volonté n’aura un pouvoir dessus qu’un certain temps. Le temps d’un nouveau yoyo, d’un nouvel échec, d’une ultime tentative et d’un brusque retour à la réalité. Avec la culpabilité qui va avec.
L’addiction doit être soignée au niveau des neurotransmetteurs gabaB et il n’y a pas 50 solutions.
Le plus gros défi , c’est pour après la guérison. Car lorsqu’on a été addict, il reste toujours une forme de mémoire de l’addiction. Garder chaque jour une mini-consommation de notre « objet d’addiction » chocolat ou alcool, est voué à l’échec. La mémoire est entretenue et le moindre choc émotionnel , épreuve de la vie, fera ressurgir la maladie tenue sous cloche pendant un certain temps.
Un alcoolique, même guéri sous baclofene, va devoir s’abstenir dans son quotidien mais des exceptions sont possibles, Noel, repas entre amis, ou restau si le rythme est raisonnable. Sinon, le dosage de médicament devra rester important. C’est un choix à faire dans sa façon de vivre.