http://sante.lefigaro.fr/article/addiction-a-l-alcool-la-fin-du-mirage-baclofene/
Voici un article du Figaro qu’un membre de mon groupe FB a partagé et qui émet un doute au sujet de l’efficacité du baclofène
« Cette molécule a été présentée comme la pilule miracle contre la dépendance à l’alcool. Dix ans plus tard, les études sont nettement plus nuancées et l’utilisation très contrôlée.
Un homme et un livre l’ont rendu célèbre. En 2008, le cardiologue Olivier Ameisen raconte dansLe Dernier Verre comment il a vaincu son addiction à l’alcool grâce à un médicament connu de longue date, une molécule pour soulager les contractures musculaires. Très vite, la molécule suscite l’engouement. Certains spécialistes défendent la molécule avec ardeur comme le Dr Renaud de Beaurepaire, qui écrit en 2010 dans le courrier des addictions:
«Forcément, quelqu’un écrira l’histoire du baclofène. Avec, en toile de fond, cette question, ou plutôt cette énigme: pourquoi des médecins ont pendant si longtemps regardé se dégrader et mourir devant eux des malades atteints d’une maladie, l’alcoolisme, alors qu’ils avaient à portée de main un médicament qui la guérissait?» Les pro et les antibaclofène s’affrontent. Face à ce phénomène, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, en 2014, décide d’accorder au baclofène une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) pour traiter la dépendance à l’alcool. »
Une intervention très pertinente de Charlotte, qui a répondu à la publication de cet article
« On a tellement vu d’articles pour faire vendre du papier. On entend tellement d’énormités alors qu’aucune étude digne de ce nom n’est venue valider ni invalider l’efficacité du baclofène contre les addictions. Et qui paierait ces recherches d’ailleurs ? Les enjeux financiers étant nuls. Et les conflits d’intérêts, nombreux! Lire le livre « Vérités et mensonges sur le baclofène » du Dr Renaud De Beaurepaire.
Une étude de la CNAM à la méthodologie très douteuse pour ne pas dire manipulatoire avance même une surmortalité des patients sous baclofène. Par contre il y a l’expérience qui parle. Celle de la vie des vrais gens, de gens malades. Et celle de médecins qui prescrivent le médicament avec un suivi bien particulier. Il en ressort que Le baclofène est un médicament efficace dans au moins 70% des cas ce qui est très intéressant. Surtout si on pense qu’il y a plus de 120 morts par jour dû à l’alcoolo-dépendance. Et combien dus à l’irrépressible attirance vers la junk food consommée en masse, lot des TCA ? On ne peut pas juger sérieusement de l’efficacité d’un médicament si on ne prend pas en compte les particularités du traitement.
- avoir un médecin prescripteur correctement formé (ils sont très rares)
- le baclofène est dose-dépendant c’est à dire que chacun guérit à une dose différente, inconnue à l’avance. Si on empêche les patients de pouvoir atteindre leur dose de guérison, par exemple en limitant la dose à 80MG quand la dose moyenne de guérison est de 180MG…évidemment on pourra dire que le médicament est inefficace !
- le baclofène ne se prend pas comme un doliprane ou un antibiotique avec des posologies du style matin midi soir. Il nécessite d’être à l’écoute de soi, de repérer finement le moment où la crise (ou la prise) se prépare dans le cerveau (le craving) afin de placer ses comprimés au moment opportun pour tuer la crise dans l’œuf. D’où le suivi très personnalisé et régulier du médecin (qui peut rarement suivre de manière aussi fine et c’est là que l’entraide entre malades est très importante, avec l’intervention de personnes expérimentées pour orienter les plus novices, qui peuvent ensuite devenir des soutiens pour les autres).
- qui a intérêt à regarder en face que le baclofène est efficace ? L’industrie pharmaceutique qui ne se fait pas d’argent sur une molécule qui est dans le domaine public et fait moins de 4€ la boîte ? Les addictologues ou les psychiatres qui vont perdre une grosse partie de leur patientèle ? L’addiction à l’alcool ou à la bouffe rapportent considérablement plus d’argent que la guérison. »
L’addiction est le moteur de notre société de consommation. Si tous les addicts-bouffe devenaient libres (comme je le suis) de consommer ce que la nature avait prévu pour eux à l’origine, il n’y aurai plus d’agro-industrie et plus de maladies de civilisation, chroniques etc
Et de manière plus générale, tous les addicts (jeu, téléphone, achats compulsifs…) Tous les plaisirs peuvent devenir une addiction, et chaque plaisir est soigneusement entretenu par les publicités pour que nous consommions de plus en plus. Voila peut être pourquoi notre société ne souhaite pas soigner l’addiction. Sauf l’alcoolisme qui cause tellement de degats que l’on pourrait accuser les instances de non assistance à personne en danger si le traitement était refusé. Mais à 80mg, si peu de gens guérissent, que même pour ce cas, le dénie est total. Seule solution proposée: addicts de tous poils, vous n’avez qu’à moins boire, bouffer, consommer! ben voyons!