Selon une étude autrichienne publiée dans Frontiers in Microbiology ce mois de juillet, nous aurions tout faux. Alors que la pelure contient effectivement quatre à cinq fois plus de vitamine C que le reste du fruit, le trognon et les pépins seraient en fait bien plus vertueux.
D’après les scientifiques de l’Université de technologie de Graz, en Autriche, ceux-ci contiennent la majeure partie des bactéries du fruit. Or celles-ci sont essentielles à la bonne santé de notre microbiote, soit l’ensemble des micro-organismes de notre corps. Les bonnes bactéries, qui vivent essentiellement dans nos intestins, permettent en effet non seulement d’aider à la digestion de la nourriture, de transformer les glucides en énergie grâce à la fabrication de vitamines mais aussi de nous protéger contre les bactéries pathogènes. Renforcer leurs troupes en ingurgitant des aliments riches en bactéries ne peut donc qu’améliorer notre santé.
« En regroupant les données de différentes pommes que nous avons analysées, nous avons estimé qu’une pomme de 240 grammes contient environ 100 millions de bactéries », explique dans un communiqué l’auteure principale de l’étude, Gabriele Berg. Le trognon et les pépins en contiendraient la majeure partie. Le reste se répartirait dans la pulpe (30 millions de bactéries) et dans la peau (3 millions de bactéries).
Après les multiples alertes des autorités sanitaires concernant la toxicité des noyaux et pépins de fruits, il peut sembler étrange que des scientifiques recommandent d’avaler des pépins de pomme. Ceux-ci contiennent en effet de l’amygdaline qui, une fois digérée, se transforme en cyanure. Cela peut conduire à des signes d’intoxication aiguë tels que des convulsions, des troubles respiratoires, une diminution de la fréquence cardiaque, une perte de connaissance, voire un coma. Mais selon Frances Largeman-Roth, experte en nutrition interviewée par le média américain Today, « manger occasionnellement le trognon d’une pomme n’est pas très grave du point de vue de la sécurité », tant la quantité d’amygdaline serait faible.
Mais attention à ne pas choisir n’importe quelle pomme. Dans leur étude, les chercheurs ont comparé la teneur bactérienne de pommes issues de l’agriculture conventionnelle par rapport à celles issues de l’agriculture biologique. Si les fruits, quel que soit leur mode de culture, contenaient à peu près le même nombre de bactéries, leur diversité était bien moins importante dans les pommes conventionnelles.
« Les pommes fraîchement récoltées et gérées de manière biologique hébergent une communauté bactérienne nettement plus diversifiée, plus homogène et distincte, par rapport aux communautés conventionnelles », explique Gabriele Berg. Certaines bactéries pathogènes, ont d’autre part été repérées dans la plupart des fruits traités de manière chimique, à l’image des shigelles. Ces bactéries sont très proches d’Escherichia coli, responsable de nombreuses gastro-entérites chaque année.
Voila une autre façon de bénéficier de ces bonnes bactéries sans consommer le trognon et les pépins, c’est mon ami Pascal Doucet https://fr.shopping.rakuten.com/offer/buy/5258679361/naturopathie-guide-pratique-de-l-alimentation-saine-format-broche.html
L’eau de pomme. Coupez au couteau la pulpe des pommes (ne la croquez pas). Mangez les morceaux. Coupez le trognon restant en petits bouts de façon à ce que l’eau entre en contact avec l’intérieur, les pépins et la petite queue. Laissez macérer 2 heures et consommer dans la journée. J’y ai ajouté des feuilles de mélisse du jardin. Possible aussi avec des feuilles de menthe.