J’ai vécu ce dilemme dans mon parcours du combattant pour sortir de l’hyperphagie. J’ai vu 3 hypno thérapeutes dans ma vie, et aucun n’a réussi. Par contre l’un d’eux a eu l’intelligence de travailler ,non pas sur mes pulsions, ou ma gestion des émotions, mais à réhabiliter le peu d’amour que je me portais (à cause de ce que je croyais être une faiblesse de ma part), mon manque d’estime de moi que j’avais à cause de mon incapacité à perdre du poids durablement, mon « manque de volonté » .
J’ai pu recommencer à m’aimer bien malgré tout, et à penser que j’étais digne d’être aimée telle que j’étais. Et je l’étais ! par ma famille, mes amis, mes enfants , mon mari… et donc finalement , par moi aussi à partir de là!
POURTANT cela n’a pas suffit à stopper ces pulsions vers la malbouffe, vers le sucre+gras. Et pour cause! c’était une maladie physiologique, pas psy, et qu’il m’a fallu soigner.
Heureusement que je n’ai jamais accepté cette maladie, je savais qu’elle n’était pas « normale ». Que cette façon que j’avais de manger après toutes les émotions (même positives, à la fin) n’était pas normal. Et j’ai bien fait de ne pas accepter ça.
Maintenant, j’ai compris la cause: un « simple » dysfonctionnement au niveau de certains neurotransmetteurs dans mon cerveau, qui a été soigné, et fini les pulsions bouffe.
Aujourd’hui, je suis loin d’être parfaite, j’ai pas mal de dégâts physiques, séquelles de mon obésité passée, mais je m’aime, je suis en bonne santé (fini le diabète, le cholestérol, les douleurs articulaires, à moi la marche rapide sans être essoufflée…), je me souris chaque matin dans le miroir , avec mes petites rides et défauts qui sont justes dus au temps qui passe MAIS PAS à une maladie contre laquelle on peut faire quelque chose! Mes cuisses se sont vidées de leur graisse mais la peau distendue est toujours la, j’appelle ces disgrâces esthétiques mes « médailles », la preuve que j’ai vaincu cette maladie.
L’addiction se soigne, il faut y aller!
