- Groupe 1 : Aliments non transformés et peu transformés, tels que la nature les produit (fruits et légumes, viande brute, lait cru, etc.)
- Groupe 2 : Ingrédients culinaires transformés, qui ont juste changé de « forme » (huile vierge d’olive, beurre, sucre, etc.)
- Groupe 3 : Aliments transformés, tels que nous pourrions les cuisiner à la maison (fromages, fruits au sirop, les crêpes etc.) Hors de la maison, ces aliments contiennent peu d’ingrédients sur l’étiquette.
- Groupe 4 : Produits alimentaires et boissons ultra-transformés ne sont pas réellement des aliments, mais des « formulations de substances ». Ils sont souvent additionnés de colorants, d’arômes, d’émulsifiants, d’épaississants et d’autres additifs (E—-) qui confèrent aux formulations des propriétés sensorielles » (saveur fraise, prêts à consommer, impérissables, tartinables, nectar, etc.)
Des boissons et aliments ultra-transformés plus précisément
Les produits alimentaires et boissons ultra-transformés sont partout. Leurs immenses avantages économiques pour l’industrie (très faibles coûts de revient, aucune saisonnalité, marges bénéficiaires importantes) et leur hyper appétence sont les atouts majeurs. « Leur promotion et leur appropriation par les sociétés transnationales et leur marketing agressif confèrent aux aliments ultra-transformés d’énormes avantages commerciaux par rapport à tous les autres groupes alimentaires. »
Or les ingrédients utilisés sont peu nutritifs en fibres et nutriments, mais riches en calories et en ingrédients addictifs. Les goûter c’est forcément les aimer. Aucun produit dans la nature ne renferme de tels cocktails qui stimulent nos neurones. Ils sont créés pour être de véritables pièges sensoriels. Car les ingrédients utilisés sont capables de modifier le système de régulation central et périphérique de la prise alimentaire. Et ce chez toute personne.
Or les sujets qui souffrent de troubles du comportement alimentaire (TCA) sont encore plus fragiles. Les phénomènes addictifs sont renforcés. La vulnérabilité est supérieure. Aussi, pour les personnes en souffrance de boulimie, hyperphagie, les produits alimentaires et boissons ultra-transformés sont encore plus dangereux que les aliments des autres groupes.
Face à cette déferlante, l’inertie actuelle des instituions de protection des consommateurs est remarquable. Seul le Chili, pays pourtant ultralibéral a osé prendre des mesures simples et efficaces pour protéger sa population. Alors, comment rompre avec ces addictions ?