On sait bien que dans le passé, les femmes étaient sensées « tenir » leur mari fidèle à la maison par la cuisine, à leur faire des bons petits plats. Leur donner du plaisir à table ainsi qu’au lit 😀
Depuis que j’ai modifié ma façon de manger, on me demande souvent si mon mari « supporte » ce changement. Rapidement, je rappelle ce qu’est mon (notre) alimentation.
L’alimentation physiologique, c’est celle que la nature a prévu pour nous, primates humains. On peut la comparer un peu à l’alimentation paléo. Si on résume rapidement, c’est une alimentation sans produits raffinés, de l’agro-industrie, sans céréales surtout les modernes (blés) , à gluten. De petits animaux, volailles, poissons, beaucoup de légumes, racines , tubercules, des feuilles vertes , et des fruits. Des oléagineux (ou leur purée) comme matière grasse. Simplement ce que nous mangions avant la sédentarisation, il y a 10000 ans.
On pourrait croire que cette alimentation est terriblement drastique. Mais c’est faux! nous avons dans notre malheur (pollution, malbouffe généralisée, écologie moribonde…) la chance d’avoir accès, de manière très (trop?) facile et sans devoir aller ramasser, chasser etc, tout ce dont nous avons besoin pour vivre en bonne santé.
La difficulté réside dans le choix. Si au supermarché nous avons le choix entre des fruits, et un paquet de biscuit, ou bien entre un concombre et du saucisson, parfois le choix va etre compliqué. Il le sera SI nous avons une addiction à ces aliments transformés par les humains, dénaturés. Lorsque cette addiction disparait, le choix apparait tellement simple. Que dois je mettre dans mon ventre pour être en bonne santé?. Chacun le sait. On ne peut plus échapper aux émissions de vulgarisation sur ces sujets de santé
Ce changement , la fin de cette addiction a eu lieu chez moi en 2012, j’ai soigné la maladie au niveau de neurotransmetteurs, dans mon circuit de la récompense, qui m’enchainait à ces non-aliments.
J’estime être une miraculée. Ma capacité à choisir (sans frustration) les bons aliments à mettre dans mon ventre, m’a permis de retrouver la santé. Fin de mon prédiabète, fin de hypercholestérolémie, fin de mes douleurs articulaires, retour à un poids de santé.
Mon mari a vu cette transformation. C’est du concret. Il n’a pas souhaité changer tout de suite. Mais j’ai persévéré, je lui ai appris le fonctionnement de notre merveilleux organisme par bribes (pour ne pas le lasser 🙂 ) J’ai cuisiné différemment, (je ne peux PLUS faire comme avant, comme si je ne savais pas les conséquences) mais toujours de façon savoureuse, avec des épices, des produits sains , frais, en respectant les aliments que j’achetais.
Et il s’y est mis progressivement, il a accepté les crudités en quantités de plus en plus conséquentes (avant c’était juste une petite entrée alibi ) , lorsque nous pic niquons, c’est même lui qui demande le tupper de crudités, plutôt que le sandwich d’avant. Pourquoi a t il accepté puis souhaité ces modifications?
Parce que il a commencé à noter des bénéfices sur sa propre santé.
De gros soucis articulaires, au niveau d’une épaule et des hanches, qu’il savait être voué aux prothèses. Sans parler des souffrances, des infiltrations fréquentes… Et depuis qu’il a a accepté ces changements, il souffre moins, n’y pense pratiquement plus du tout. Il n’est plus question de prothèses. Je ne dis pas que c’est terminé, des dégâts ont été causés, dont certains irréversibles. Mais en attendant, il apprécie le répit. Et cela l’encourage à continuer dans ce sens. La prochaine étape sera de supprimer la baguette. Il s’y prépare. C’est difficile. Ce pain semble tellement « normal », tellement inoffensif. C’est devenu plus une gourmandise qu’un aliment. Le pain actuel n’a plus rien à voir avec le pain que consommaient nos ancêtres dans les premiers siècles de la sédentarisation. Les modifications ont été insidieuses, perverses au cours des derniers millénaires mais surtout des 100 dernières années ou le profit a été maitre au dépend de notre santé.
Se passer de blé (et à fortiori des céréales de manière générale)peut sembler impossible mais il existe tellement d’autres sources de glucides adaptés que c’est vraiment dommage de ne pas se donner la chance de les connaitre et les apprécier, d’apprendre à les préparer,
Alors OUI, mon mari devrait rester encore longtemps avec moi (si tout va bien ) et je l’espère, de façon à ce que nous vivions le plus longtemps possible en bonne santé, sans souffrir, sans devenir dépendants de nos enfants. Et quoiqu’il se passe dans notre avenir, j’aurai mis toutes les chances de notre coté! Pas de regrets!