Lorsqu’une Maman en surpoids (et/ou souffrant d’un trouble alimentaire) vient me voir, j’entends souvent dire:
J’ai des enfants à la maison donc il y a forcement des gâteaux et du chocolat. Normal, ils n’ont pas de problème de poids, je ne vais pas les priver. On ne sait jamais, si la privation les faisait devenir comme moi…
Si la Maman a été privée (ou très surveillée) dans son enfance, elle réagit à l’inverse. Elle mise sur une « régulation » naturelle de l’appétit, de la gourmandise, lorsque l’enfant va grandir.
Si elle n’a pas été privée, et qu’elle a eu des problèmes de poids, elle aura tendance à surveiller un peu plus son enfant, dans l’espoir qu’il ne devienne pas comme elle. Elle culpabilisera si elle le laisse manger, si elle cède, car il est difficile de trouve un bon équilibre entre laisser aller et contrôle, quand on souffre soi même d’une relation conflictuelle avec l’alimentation (surtout grasse/sucrée)
Après la consultation, la maman a compris si elle souffrait d’un TCA ou pas.
* Si c’est le cas, il faudra qu’elle s’en soigne. Il est très difficile d’interdire à ses enfants des choses qu’elle meurt d’envie de manger elle même (et mange peut être en cachette). Elle ne se sent pas légitime à interdire alors qu’elle pressent le coté pervers et dangereusement addictif de ce mélange gras/sucre. Et si elle lui interdisait et que l’enfant développe lui même une addiction à ces aliments, elle culpabilisera d’avoir été si dure.
* Si elle n’en souffre pas (pas de surpoids, pas de surconsommation de malbouffe), et que ses enfants ont logiquement un libre accès à ce genre d’aliments et sont minces, elle devra tout de même être vigilante à certaines attitudes, demandes de gâteaux, de bonbons, très fréquentes, surtout à la préadolescence, au collège et lycées ensuite, où les émotions diverses hélas souvent négatives, pourraient créer des besoins de compensation par le sucré ou autre (alcool, cannabis , plus tard). Que l’enfant grossisse ou pas! et surtout lorsqu’il a son argent de poche.
Quelle est la bonne attitude à avoir face aux enfants?
L’idéal évidemment c’est de ne pas faire découvrir la malbouffe à nos enfants. Mission presque impossible de nos jours, avec les publicités, l’abondance dans les commerces, les anniversaires entre copains ou à la maternelle… encore plus difficile si nous même avons très envie, besoin de ces aliments, biscuits, gâteaux, chocolat, pâte à tartiner, pizza, burger frites….
Lorsque c’est trop tard, il faut bien prendre conscience que l’éviction pure et simple sera relativement violente pour la maman, comme pour l’enfant, entrainant selon le degré d’addiction, frustrations et conflits.
L’idée c’est d’accompagner en douceur l’enfant vers une alimentation plus saine, lorsqu’on devient soi-même capable de l’appliquer sereinement , sans frustration. Il faut donc soigner sa propre addiction lorsqu’on en prend conscience, c’est une maladie neurologique et pas psy! Contactez moi pour plus d’explications.
Selon leur age, ce sera plus plus ou moins compliqué. Un enfant jusqu’à 3 ou 4 ans sera très facile à rééduquer s’il a des mauvaises habitudes « gourmandes ». Il suffira que la maman soit capable d’expliquer les méfaits de cette malbouffe, et que c’est parce qu’ elle aime son enfant, qu’elle préfère qu’il ne mange pas ces aliments qui ne sont pas faits pour nous les Humains. Dans le fichier-conseils que je lui envoie le lendemain de la consultation (plus de 110 pages, fichier word), elle reçoit les informations adaptées pour expliquer l’alimentation humaine idéale, sous forme de petits jeux, d’images rigolotes et parlantes. Elle a les bases physiologiques qui permettent les explications claires. J’y donne plusieurs recettes délicieuses qui modifieront les petits déjeuners et les gouters, qui sont souvent les repas malbouffe. La Maman devient un exemple vivant pour son enfant, mais enfin de façon crédible et sur le long terme!
C’est en changeant l’alimentation de l’enfant (et de la famille) que pourra être soignée LA véritable cause de l’addiction: le microbiote intestinal. Si les dégâts ne sont pas encore trop importants.
Pour les enfants plus grands, on peut convenir d’une transition (toujours après avoir pris le temps d’expliquer le pourquoi, scientifiquement, « anthropologiquement », et en leur proposant des alternatives santé délicieuses, auxquelles ils pourront même participer à la cuisine .
Il ne s’agit pas de diaboliser la malbouffe, mais de la supprimer progressivement de la maison (on ne fait fait pas rentrer les méchants chez nous) mais que cela reste consommable à l’extérieur, avec les copains de temps en temps, pour des occasions mais pas comme aliments de consommation courante.