Qui n’a jamais ressenti une irrésistible envie de sucre ? Derrière ces fringales, se cache un mécanisme bien plus complexe que l’on pensait. Des chercheurs s’intéressent de près au lien entre la résistance à l’insuline, un état qui précède et amène au diabète, et le fonctionnement de notre cerveau, notamment dans les zones liées à l’addiction. La résistance à l’insuline est insidieuse, indolore et c’est ce qui la rend dangereuse. On peut la détecter par une simple analyse de sang
Le GABA, gardien de notre équilibre cérébral
Notre cerveau fonctionne grâce à une multitude de messagers chimiques, appelés neurotransmetteurs. Parmi eux, le GABA joue un rôle essentiel en calmant l’activité cérébrale. Il est comme un frein qui nous empêche d’être constamment en état d’alerte et d’être anxieux. Or, ce précieux équilibre peut être perturbé par la résistance à l’insuline.
Un élément encore plus fascinant est le rôle du microbiote intestinal dans la production de GABA. Notre flore intestinale, cet écosystème de milliards de bactéries, produit une bonne partie du GABA que notre cerveau utilise. Des déséquilibres dans le microbiote, souvent liés à une alimentation moderne peu variée et riche en « sucres/glucides », produits ultra-transformés, altèrent la production de GABA et ainsi influencent notre comportement alimentaire et notre sensibilité aux addictions et donc aux TCA. En d’autres termes, ce que nous mangeons peut non seulement affecter notre poids et notre santé métabolique, mais aussi influencer directement notre cerveau et notre bien-être mental.
La résistance à l’insuline : un sabotage insidieux
Lorsque nous consommons du « sucre » (des glucides : sucres ajoutés, céréales, fruits, tubercules) depuis longtemps et en excès, notre organisme peut devenir résistant à l’insuline, cette hormone qui permet au « sucre » de pénétrer dans les cellules pour fournir de l’énergie. Cette résistance entraîne une inflammation chronique à l’échelle de tout le corps, y compris dans le cerveau. Cette inflammation peut altérer le fonctionnement des récepteurs GABA, ces petites antennes qui captent le message du neurotransmetteur.
La résistance à l’insuline peut modifier la composition et le fonctionnement du microbiote intestinal. En effet, un taux d’insuline élevé et chronique peut favoriser la prolifération de certaines bactéries au détriment d’autres, perturbant ainsi l’équilibre délicat de cet écosystème. Ces altérations du microbiote peuvent à leur tour aggraver l’inflammation et la résistance à l’insuline, créant ainsi un cercle vicieux. Il s’agit d’un véritable dialogue entre l’intestin et le cerveau, où chacun influence l’autre. Plusieurs composés produits par la flore microbienne, provenant de la membrane de certaines bactéries en surnombre, sont liés à des dérèglements de l’équilibre glucidique.
Les conséquences sur le cerveau
Ces perturbations peuvent expliquer pourquoi les personnes résistantes à l’insuline sont plus susceptibles de développer des comportements addictifs, notamment envers les aliments riches en sucre/glucide et en mauvaises graisses. En effet, le circuit de la récompense, la zone du cerveau qui nous procure du plaisir, peut être déséquilibré.
Prendre conscience
Auto-test résistance à l’insuline
1- Y a-t-il beaucoup de gras autour du ventre ?
2- Existe-t-il une haute tension artérielle ?
3- Existe-t-il des antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire ?
4- Y a-t-il un taux élevé de triglycérides ?
5- Existe-t-il de la rétention d’eau ?
6- Existe-t-il des tâches brunâtres ou des acrochordons (excroissances de chair) sur le cou, les aisselles ou sur d’autres zones ?
7- Existe-t-il des antécédents familiaux d’insulinorésistance ou de diabète de type 2 ?
8- Existe-t-il un SOPK (femmes) ou une dysfonction érectile (homme)
-Un « oui » : Insulinorésistance probable
-Deux « oui » ou plus : Insulinorésistance certaine Tests biologiques HOMA et QUICKI à demander à votre médecin, non remboursés. Je peux aussi vous donner les coordonnées d’un laboratoire fiable pour les réaliser.
Le test HOMA (Homeostasis Model Assessment) est un calcul mathématique qui permet d’évaluer la résistance à l’insuline.
Idéalement, l’indice de HOMA devrait se situer en dessous de 1,6
Si l’indice de HOMA est entre 1,7 et 2,3, c’est un début d’insulinorésistance
Si l’indice de HOMA est supérieur à 2,4, c’est un état d’insulinorésistance importante
Le test QUICKI (Quantitative Insulin Sensitivity Check Index) est une analyse qui permet d’évaluer de manière indirecte la sensibilité à l’insuline d’un individu.
- Voici quelques conséquences de l’insulinorésistance, lorsqu’elle est installée depuis longtemps.
- Maladies cardiovasculaires : HTA, dyslipidémie, athérosclérose, cardiomyopathie, coronaropathies…
- Troubles neurologiques et cérébraux : Alzheimer, Parkinson, Huntington, déclin cognitif, migraines, neuropathie..
- Troubles hormonaux : Troubles de la reproduction féminine et masculine, diabète gestationnel, prééclampsie, sous poids et surpoids des nouveau nés, insuffisance lactation, SOPK, troubles fertilité, insuffisance spermatique, dysfonction érectile, troubles puberté (précocité…)
- Maladie cancéreuse : Sein, prostate, colorectal…
- Vieillissement accéléré
- Asthme
- Peau : Acrochordons, psoriasis, acné, perte de cheveux…
- Muscles et os : sarcopénie, fibromyalgie, ostéopénie, ostéoarthrite, goutte…
- Gastro intestinal et reins : digestibilité, RGO, stéatose hépatique non alcoolique, calculs biliaires, calculs rénaux, insuffisance rénale
- Maladies métaboliques : Prédiabète, syndrome métabolique, diabète, obésité…
Conclusion
Si vous suspectez être à risque, si vous consommez souvent et régulièrement plus de 25% de votre consommation calorique journalière en glucides, surtout raffinés et que vous ne pouvez pas vous en passer malgré la connaissance des conséquences, il est possible de casser ce cercle vicieux et de retrouver l’état normal de l’être humain : la santé !
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Irène Lorient irenelorient@gmail.com
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