Lorsqu’on souhaite changer d’alimentation, le crudivorisme est très souvent incontournable parmi les découvertes inspirantes. L’alimentation vivante a été pour moi aussi une base solide sur laquelle j’ai ensuite adapté celle que j’applique aujourd’hui et que je propose. Voici les livres que je préfère. J’en ai gardé beaucoup de recettes saines (surtout les salées, sans fruits ni fruits secs). Grâce à cela je prépare aussi d’excellents gouters sains pour mon petit fils pour qu’il goute à des choses différentes de ce qui est proposé aux enfants actuellement. Des gouters « bon pour le ventre » sans gluten et sans lactose, (qui sont souvent cause de réactions allergiques ou de dégradation du système immunitaire ou du système digestif), déshydratés, crus, pleins de vitamines et de probiotiques. Une cuisine sans allergène majeur est une première démarche importante. J’en ai gardé le principe. Il y a toujours beaucoup de cru dans mon alimentation et celle que je propose à mes invités et à mes consultants.
Pendant un temps j’ai même fait des pâtisseries crues pour les desserts de mes invitations. Ils n’étaient pas toujours appréciés par tout le monde (et pourtant délicieux, je vous assure!), surtout des enfants ou certains de mes amis non habitués. C’était il y a 4 ans environ. Voila mes livres cultes pour des recettes vraiment simples et vraiment très bonnes.
Depuis… beaucoup de lectures, beaucoup d’informations sur la maladie dont j’ai souffert , l’addiction au sucre,(j’explique tout cela dans d’autres articles du site). Parmi ces infos, j’ai appris qu’il y avait une mémoire dans l’addiction. Cela m’a parlé.
Le plus souvent, on parle d’addiction au sucre. Comme on pourrait être addict à l’alcool, qui est bien du sucre aussi. Il faudrait plutôt parler d’addiction au « sucre+gras ». La plupart des gens ne sont pas addict au sucre pur, pas aux dominos de sucre blanc, et rarement aux bonbons (du genre Haribo) , mais pratiquement toujours, cette addiction se porte sur le mélange « sucre+gras ». Lorsque que le sucre est ajouté à des matières grasses. C’est la qu’il déclenche une réaction très addictive. C’est pourquoi du sucre est ajouté par les industriels à des produits sensés être salés (et gras). Y compris le jambon, les plats préparés…
Lorsque j’ai été soignée de l’addiction au « sucre+gras » , en 2012, j’ai fait énormément d’expériences pour voir comment tout réagissait, ce qu’il m’était possible de faire, au niveau du dosage du médicament ou ne pas faire.
Lorsque je suis descendue à un dosage très faible (environ 2 ans après), j’ai noté que je me sentais fragile à la vue et à la dégustation surtout, de certains aliments. Bien-sur, j’avais complétement éliminé (sans regret ni frustration) les produits raffinés, industrialisés, comme les pâtes à tartiner, les biscuits et céréales. Il m’arrivait juste de confectionner ces pâtisseries crues, régulièrement.
C’est la que j’ai appris ce qu’était ce phénomène de mémoire de l’addiction. Cette maladie est chronique, hélas. Pour un alcoolique qui tente l’abstinence, cette mémoire parvient à déclencher parfois à la vue mais le plus souvent à la consommation même d’une goutte d’alcool, une rechute. Lorsqu’une personne alcoolique est soignée (avec le Baclofène), cette mémoire est tenue en respect. Mais avec un traitement à faible dosage, il est dangereux de consommer de l’alcool (régulièrement) sous peine possibilité de rechute. J’ai fait le rapprochement avec ma propre addiction, au faible dosage où je suis. C’était tout à fait cela. Si je suis confrontée exceptionnellement à un gâteau, lors d’une invitation etc, ça ne me pose aucun problème. Par contre si cela se passe chez moi et que le reste de ce gâteau finit dans le frigo, il se réveille en moi comme un fantôme de pulsion. Les gâteaux crus et sains sont constitués d’oléagineux, (ou graisse de coco, beurre de cacao..) et de fruits secs très concentrés en sucre (dattes, abricots, figues …).
Ils sont un mélange sucre+gras qui , hélas, reste addictif.
Ils sont donc une alternative réservée aux personnes qui ne souffrent pas d’addiction, avec modération. Et lorsqu’on réalise des energyballs (recettes sur le net!) par exemple pour les enfants, ou pour le sport, il faut faire attention. Ces gourmandises ne devraient être qu’une transition. Elles sont saines en comparaison des gouters industriels, ou même artisanaux (pains au chocolat, pain blanc, barres céréalières etc) mais il est très facile d’en devenir accro (si vous avez cette tendance), d’en manger plus par plaisir que par nécessité.
L’étape suivante de cette transition, ce sera les fruits. Que l’on consommera avec modération aussi, vu leur concentration en sucres. Oui, je sais, ça donne vraiment l’impression qu’il ne nous reste plus rien, je peux comprendre. Ce sont simplement des infos à prendre et à mettre dans un petit coin pour le jour où on se sent prêt. Plus votre système digestif recevra des aliments simples, plus efficace sera la digestion et l’assimilation des nutriments.
Maintenant, lorsque ma famille vient manger, ils apportent la pâtisserie qu’ils aiment (ou mon mari va en acheter une chez le boulanger) J’en mange une petite portion sans problème et avec plaisir. Le reste repart avec eux, mon mari n’étant pas fan de sucré, ou va à la poubelle. Oui, il fut un temps où mon éducation m’interdisait de jeter. Aujourd’hui, je ne considère plus les gâteaux de farine blanche comme un aliment. S’il doit finir dans l’estomac de quelqu’un, donc au fond des toilettes, ou dans une poubelle, ça ne me créé plus d’état d’âme.