Pourquoi les cures de magnésium ne suffisent-elles pas à combler nos manques ?
Parce que si le magnésium entre facilement dans le sang, sa biodisponibilité (capacité à pénétrer dans les cellules) est faible. Or le sang ne peut contenir qu’1 % du magnésium total. Il arrive donc vite à saturation. Ainsi, en quelques jours, le sang se voit surchargé en magnésium et ce dernier ne fait alors plus effet. Pire, vous vous retrouvez avec tous les signes contraires à ceux recherchés. Pour éviter cette « intoxication », il faudrait que le magnésium entre plus facilement dans les cellules, là où il est indispensable. Il peut alors aussi être filtré par les reins, ce qui permet le retour à un taux normal dans le sang.
Le corps n’aime pas les extrêmes. C’est une règle et elle se vérifie aussi pour le magnésium. L’organisme est un moteur qui – lorsque tout se passe bien – ronronne. Mais les défectuosités sont des hics dans la machine… et la nôtre est silencieuse. Tout se passe à bas bruit et les répercussions physiques n’apparaissent que bien plus tard, donnant l’impression qu’elles viennent sans raison apparente. En réalité, n’importe quel symptôme, même le plus anodin, est à prendre avec intérêt parce qu’il trahit déjà une anomalie de la machinerie à laquelle il va falloir répondre. Les premiers vices se font sentir sur l’état de conscience. L’esprit perd en clarté.
En prenant du magnésium, l’organisme peut enfin se reposer et se désintoxiquer. Les effets sont appréciables : on est plus alerte, plus disponible et on ne réagit pas de manière exagérée et disproportionnée aux évènements du quotidien. Lorsqu’on se met en colère, elle s’exprime puis fond comme neige au soleil. Cela ne dure pas une éternité et ne se transforme pas en rancœur. On ne rumine plus. On a enfin accès au bouton « OFF » de notre machine. Quel soulagement ! Mais progressivement, le sang se surcharge en magnésium. Les effets bénéfiques s’évanouissent graduellement. Après vingt jours, il ne fait plus effet. On est déçu.
Une diabétologue parisienne s’est penchée sur cet échec dans la prise de magnésium et a trouvé comment lever ce barrage des vingt jours… au cœur même des ordinateurs.
La solution
Une alimentation riche en céréales complètes, légumes secs et oléagineux suffit à combler les besoins du corps, mais pour rattraper une carence – surtout si elle est importante – alors qu’elle touche au fonctionnement fondamental de l’organisme, un apport spécifique est obligatoire (et le chocolat ne suffit pas !). Malheureusement, il existe une barrière temporelle qu’il va falloir lever si on veut dépasser les 20 jours habituels recommandé et rendre le traitement efficace. Parce qu’à l’état actuel, la prise de magnésium classique se solde par un échec : au bout de quelques jours, il ne fait plus aucun effet.
Le chainon manquant : le silicium
Docteur Kathy Bonan7, médecin nutritionniste, endocrinologue, diabétologue et spécialiste des maladies métaboliques sur Paris a découvert un élément capable de dépasser cette limite. Cet élément est utilisé en informatique. Il constitue le cœur même des puces électroniques sans lesquelles il n’y aurait pas d’ordinateurs. Une ville de la baie de San Francisco en Californie en porte même son nom en effigie : la Silicon Valley. Ce produit, c’est la Silice.
La silice est un minéral composé de silicium. Silicon Valley se traduit donc par Vallée du silicium et non vallée du « silicone », comme on aurait tendance à l’imaginer.
La silice, c’est du sable transparent. On l’utilise pour en faire du verre (mais inutile de chercher à lécher vos vitres pour en avoir, ça ne marche pas. Ce serait même dangereux à cause du plomb qu’elles contiennent). Dans le monde végétal, il permet à la tige de blé de se dresser et de défier la gravité. Dans la machinerie animale, elle est un grain de sable essentiel parce qu’il permet la pénétration des oligo-éléments à travers la membrane cellulaire et les rend ainsi disponible aux cellules. Or les cellules sont de véritables usines dont les milliards de réactions chimiques se font grâce aux oligo-éléments. Sans eux, pas de production, pas de division et pas de vie non plus.
A tâtons, Dr Bonan mit au point une méthode équilibrée de répartition entre magnésium et silice. Elle l’a appelé « méthode SiMa », abréviation de Silice et Magnésium, qui consiste – comme son nom le laisse entendre – en l’association de magnésium et de silice. Dans sa formule, la prise du magnésium se fait de manière régulière, parsemée de prises occasionnelles de quelques gouttes de silice, lorsque l’effet du magnésium n’est plus au rendez-vous alors qu’on en prend régulièrement. Elle détaille amplement toute cela dans son livre Les secrets de la force du magnésium que vous pourrez trouver aisément sur Amazon. Elle y dévoile également les résultats positifs de sa méthode sur le surpoids, les douleurs, les troubles de l’humeur, le sommeil, la fatigue, etc., démontrant une fois de plus le rôle primordial du magnésium sur notre organisme, et confirmant une fois de plus sa place dans les remèdes naturels aux effets miraculeux1. Enfin, elle n’omet pas d’y détailler les études sur la Silice qui confirme son intuition de départ : ce minéral ouvre les portes de la cellule au magnésium.
Où trouver la Silice ? Tout d’abord, il ne faut pas confondre silice colloïdale (naturelle) et la silice organique (de synthèse). Ce n’est pas la même chose. La silice organique est un terme fallacieux parce qu’il laisse supposer qu’elle est naturelle. Elle a profité à certains fabricants qui l’ont adjoint d’un coup marketing malhonnête (le G5 par exemple) faisant croire à un complot gouvernemental contre un produit supposé miracle. La silice colloïdale, elle, se trouve en pharmacie, sans ordonnance, sous le nom de Dissolvurol goutte et sous la forme d’un flacon de 45 millilitres, pour moins de 10 euros.
Le magnésium
Parmi toutes les formes de magnésium que l’on nous propose, certains se vendent exclusivement en pharmacie, d’autres en magasin diététique. Les uns sont-ils meilleurs que les autres ? Ceux de la pharmacie ne garantissent guère leur efficacité, bien que les formes les plus simples, comme le sulfate et le chlorure de magnésium, suffisent amplement. Elles sont aussi moins chères.
Le sulfate de magnésium, lui, est un engrais important en agriculture. Le magnésium est un des principaux constituants de la chlorophylle produite par le règne végétal. On peut donc en trouver en très grande quantité pour trois fois rien dans les comptoirs agricoles. Il est donc possible d’en faire des bains (bain de Sels d’Epsom) : 1 à 1,5 kg dans l’eau du bain. Détente garantie !
Pour le Chlorure de magnésium, Madame Marie-France Muller en vante les vertus dans son ouvrage « Le chlorure de magnésium : un remède miracle méconnu »2. Mais il semblerait qu’elle base toutes ses découvertes uniquement sur ses propres expériences personnelles, ainsi que deux études dont elle fait référence mais qui ne sont nullement dévoilées. Il n’en reste pas moins qu’elle n’a pas tort : le magnésium est bien un minéral au pouvoir miraculeux… quand on en manque. Reste à se rendre compte qu’on l’est. Comme dit plus haut, je trouve le chlorure de magnésium très intéressant en urgence, pour une prise massive et sur une très brève période. Pour une prise plus longue, d’autres produits sont plus pratiques, plus assimilables et franchement moins dégueulasse.
En magasin bio, vous trouverez du magnésium marin. Les quelques personnes qui l’ont testé n’en éprouvent pas les bénéfices décriés pour le chlorure de magnésium. Certaines présentent même un inconfort gastrique gênant. Même si les vendeurs affirment sa grande biodisponibilité et que ça a le mérite d’être naturel, je ne suis pas certain qu’il s’agisse de la meilleure forme assimilable.
Rapport conditionnement/qualité/prix/efficacité (et cela dépendra de chaque individu), les deux produits les plus intéressants sont :
Magnésium 300+ de chez Boiron. Il a l’avantage d’être disponible en pharmacie et coûte entre 5 et 10 euros. A mon étonnement de la marge d’une des pharmacies, on m’a répondu que ce n’était pas un produit habituel. J’ai du mal à comprendre, surtout quand on travaille avec Boiron en flux tendu pour les remèdes homéopathiques. Toutefois, bien qu’il soit de Boiron, ce magnésium n’est pas un produit homéopathique. Il s’agit bien de matière physique et non d’une information sur un support sucré.
Magnésium 6 en 1 de chez MBE. Il se trouve dans certains magasins diététiques, sur le net, mais pas en pharmacie. Il se présente sous forme de comprimés à avaler, facilement sécable en 2. Les polysensibles ont l’impression qu’il agit plus efficacement que le premier.
L’absorption du magnésium étant plus importante quand son apport est faible, il est préférable d’étaler sa prise sur la journée :
- – 1 comprimé matin, midi, 16 h et le soir pour le Magnésium 300+ de chez Boiron.
- – ½ comprimé toutes les 3 heures pour le Magnésium 6 en 1 de chez MBE.
En veillant à respecter la dose correspondante à sa morphologie.
Personnellement, je le prends au besoin, lorsqu’apparaît un des troubles cités plus haut ou bien lorsque survient une fringale inopinée. Mais pour être plus facilement absorbable le magnésium doit aussi être associé à d’autres substances.