Dans l’article suivant, le problème du microbiote intestinal est abordé hélas dans le mauvais sens. Le microbiote déséquilibré, appauvri par la malbouffe est le premier responsable de la prise de poids initiale et pas l’inverse. Il doit être soigné le plus tôt possible, dès l’enfance , information primordiale pour les mamans d’enfants « trop gourmands » qui ont peur de leur avoir transmis leur maladie. Bien-sur avant l’opération, dès que l’on a l’information, il est temps de s’intéresser à l’alimentation qui va effectuer cette réparation, ainsi qu’aux compléments alimentaires ( probiotiques) adaptés au profil de chacun. Surtout ne vous précipitez pas dans une pharmacie pour en acheter, il faut un véritable questionnaire de santé pour déterminer de quelles souches de bonnes bactéries vous avez besoin. De plus, il faut une préparation des intestins AVANT de prendre les probiotiques.
Pour la première fois, des chercheurs français ont caractérisé le microbiote intestinal et les signatures métaboliques de patients souffrant d’obésité sévère, ainsi que les modifications observées à la suite de deux types de chirurgie bariatrique. Ces malades pourraient bénéficier d’actions plus ciblées pour corriger la sévérité de leur dysbiose avant ou après chirurgie.
Chez les patients obèses modérés, il est connu que la richesse en gènes bactériens intestinaux tend à se réduire. Une équipe française a étudié l’impact sur cet appauvrissement génétique de deux types de chirurgie bariatrique durant 1 an chez des patientes souffrant d’obésité sévère et morbide (IMC > 35 kg/m2) : d’une part la pose d’un anneau gastrique, qui réduit le volume de l’estomac (donc la quantité d’aliments ingérés, soit l’équivalent d’une réduction classique des apports caloriques) ; d’autre part le bypass gastrique Roux-en-Y, qui allie réduction de la poche gastrique et court-circuitage d’une partie de l’intestin grêle et de l’estomac pour diminuer l’absorption des aliments.
Signature bactérienne spécifique
Premier constat : 75 % des femmes recrutées souffrant d’obésité sévère présentaient une richesse en gènes microbiens intestinaux appauvrie, vs. 20 à 40 % observés chez des personnes modérément obèses. Un appauvrissement également lié à des complications métaboliques plus marquées (résistance à l’insuline, adiposité viscérale, taille des adipocytes, marqueurs inflammatoires…) et à une signature bactérienne spécifique. La richesse en gènes microbiens intestinaux serait donc un indicateur de la sévérité de l’obésité et de l’inflammation intestinale associée.
Bypass gastrique
Un an après chirurgie (anneau ou bypass), la richesse intestinale en gènes bactériens de ces patientes était augmentée vraisemblablement par une amélioration de la qualité de l’alimentation pendant cette première année, même si la restauration était partielle chez l’ensemble des participantes. Une amélioration plus importante de la composition corporelle, des profils métaboliques (particulièrement le cluster de métabolites glycine, acétylglycine et methylmalonate) et inflammatoires a aussi été observée chez les patientes « bypass ».
Un enrichissement trop faible
Pourtant, ces améliorations métaboliques peuvent difficilement s’expliquer par le seul fait d’une richesse augmentée en gène microbiens intestinaux : l’enrichissement post-chirurgie atteignait un pic un an après l’intervention mais ne connaissait pas de progression postérieure supplémentaire. L’abandon progressif d’une alimentation saine pourrait l’expliquer, car des pulsions sucre/gras réapparaissent souvent. D’autre part, le lien entre faible richesse en gènes intestinaux, cause (ou conséquence) d’obésité et durée de la maladie reste à éclaircir. Néanmoins, les auteurs proposent de corriger la dysbiose en amont ou en aval de l’intervention bariatrique par le biais de régimes alimentaires spécifiques, de l’utilisation de pré- ou probiotiques ou encore par transfert de microbiote fécal. Le but : améliorer durablement la santé métabolique des patients sévèrement obèses.
Encore faudra t il soigner chez ceux qui en souffre, l’addiction au sucre+gras est souvent sous-jacente à l’obésité et au surpoids. Cette maladie n’est ni psychologique ni dépendante de la volonté. Contactez moi!