Après avoir été acidifié par les sucs gastriques, le bol alimentaire, le chyme stomacal, lors de sa sortie de l’estomac, va progresser dans l’intestin grêle et perdre peu à peu son acidité. C’est là que se déroule l’absorption intestinale.
Grâce au suc pancréatique déversé par un canal, dans la première partie de l’intestin.
Puis à la bile, sécrétée par le foie qui s’accumule dans la vésicule biliaire d’où elle est déversée par le canal cholédoque, dans l’intestin, au même niveau que le canal pancréatique.
Et enfin le suc intestinal, produit par les glandes de la muqueuse intestinale du duodénum.
Les glucides sont transformés en sucres simples, grâce à une amylase qui transforme l’amidon en dextrine puis en maltose.
Les lipides, en corps gras simples, par la transformation en émulsion, des graisses.
Les protides en acides aminés, grâce à l’action conjuguée de plusieurs enzymes.
A terme :
- le glucose, les acides aminés, les acides gras à courte chaîne et le glycérol passent de la lumière intestinale aux vaisseaux sanguins
- les acides gras à longue chaîne et les triglycérides passent dans les vaisseaux lymphatiques
- l’eau, les sels minéraux et les vitamines quant à eux peuvent passer dans les deux types de vaisseaux
Les défenses de l’intestin grêle.
Ces défenses peuvent être non immunes :
- Le suc gastrique, acide, détruit certains germes.
- Le suc pancréatique, composé en grande partie d’eau, combiné au suc intestinal digère les protéines animales, il emporte également des germes.
- Le péristaltisme permet de faire progresser mécaniquement les germes vers la sortie.
- Les glandes de Brünner sécrètent un matériel muqueux alcalin qui protège la muqueuse duodénale de l’acidité gastrique.
- Les cellules de l’épithélium intestinal sont régénérées tout au long de la vie. Elles ne durent qu’environ cinq jours, comptent parmi celles dont la durée de vie est la plus courte de tout l’organisme. À l’exception de celles-ci, l’âge moyen des cellules de l’intestin est de 15,9 ans. (cf https://www.futura-sciences.com).
- La flore intestinale lorsqu’elle est saine, contrôle la prolifération des germes.
- Le mucus intestinal limiterait la réponse immunitaire et préviendrait ainsi les réactions d’inflammation. Dans les intestins, le mucus a toute son importance. Il faut dire que cette région du corps est un lieu privilégié pour de nombreux organismes et corps étrangers. Si certains sont les bienvenus, d’autres sont nocifs et doivent à tout prix être détruits. Le système immunitaire n’a donc pas la tâche facile. Il doit différencier les milliards de microbes qui composent le microbiote intestinal des quelques agents pathogènes inopportuns. S’il ne fonctionne mal, les microbes peuvent pénétrer plus facilement dans les tissus et créer une infection. En revanche, s’il travaille trop, les tissus sains sont attaqués, ce qui peut entraîner le développement d’une maladie auto-immune, comme la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse. (cf www.futura-sciences.com)
Les défenses immunes:
- Les lymphocytes B qui fabriquent des anticorps
- Les lymphocytes T, responsables de l’immunité cellulaire : les cellules infectées par un virus par exemple, ou les cellules cancéreuses reconnues comme étrangères à l’organisme.
- Les macrophages qui ont pour rôle de phagocyter (manger) les débris cellulaires et les pathogènes.
- Les follicules lymphoïdes contribuent à la réponse immunitaire intestinale. Les plaques de Peyer sont des agrégats de 5 à 200 follicules lymphoïdes situés à intervalles réguliers dans la partie terminale de l’iléon.
Acidification de l’intestin grêle terminal
C’est le lactose contenu dans le lait maternel qui permet la prolifération de lactobacilles, provoquant une acidification dans le grêle. Cela permet d’inhiber l’implantation de germes pathogènes et d’induire la présentation des minéraux sous une forme chlorure assimilable.
Cette acidification accélère aussi le transit intestinal.
Elle donne aussi une odeur aigrelette aux selles et les rend légèrement irritantes pour l’enfant.